Le Cour de justice de l’UE rejette le recours introduit par Banca Popolare di Bari avec une demande de dommages-intérêts dans le dossier d’aide d’État pour un montant de 1,5 milliard d’euros. Tercas. “L’Union n’est pas tenue de réparer le préjudice prétendument subi par la Banca Popolare di Bari à la suite d’une décision de la Commission concernant la mesure d’aide de l’Italie en faveur de la Banca Tercas”, lit-on dans une note de la Cour. L’institut des Pouilles est condamné aux dépens.
Dix ans de conflit juridique
Revenons un peu en arrière. En 2013, la banque italienne Banca Popolare di Bari avait manifesté son intérêt pour la souscription d’un emprunt de 1,5 milliard d’euros. augmentation de capital de Banca Tercasqui a été placée sous administration extraordinaire à la suite d’irrégularités constatées par la Banque d’Italie. La manifestation d’intérêt de PopBari était toutefois subordonnée à la condition que le déficit de capital de Tercas soit entièrement couvert par l’augmentation de capital de la Banca Tercas. Fonds de protection des dépôts interbancairesle fameux Fitd. Il s’agit d’un consortium de droit privé entre banques, de nature mutualiste, destiné à intervenir au titre de la garantie légale des dépôts et qui peut également soutenir, à titre préventif et volontaire, un membre placé sous administration extraordinaire. En 2014, la Fitd a décidé de couvrir le déficit de Tercas et de lui accorder certaines garanties. Depuis le 1er octobre 2014, l’ensemble des actifs de Tercas est passé entre les mains du Populaire.
C’est à ce moment-là que l’Union est intervenue. Par décision du 23 décembre 2015, – souligne la note du Tribunal de l’UE – la Commission a constaté que cette intervention de la Fitd en faveur de Tercas constituait une aide d’État illégale accordée par l’Italie à Tercas et en a ordonné la récupération. Dans un arrêt du 19 mars 2019, le Tribunal a annulé la décision de la Commission et, par la suite, le 2 mars 2021, la Cour de justice a confirmé cette conclusion dans un arrêt.
PopBari a alors demandé la condamnation de l’Union européenne à réparer le préjudice “prétendument subi par elle du fait de l’adoption de la décision de la Commission”. Mais mercredi 20 décembre, la Cour a rejeté le recours de la banque.
Lentille sur la décision du Tribunal
Pour que l’UE soit tenue de réparer les dommages causés par ses institutions, trois conditions doivent être remplies : “une violation suffisamment caractérisée d’une règle de droit de l’Union conférant des droits aux particuliers, la survenance d’un dommage et l’existence d’un lien de causalité entre cette violation et le dommage causé”. En ce qui concerne la première condition, le Tribunal constate que Article 107 TFUE (le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne), qui définit la notion d'”aide d’État incompatible avec le marché intérieur”, doit être qualifié de règle destinée à conférer des droits aux particuliers, tels que PopBari en tant que bénéficiaire des mesures d’aide visées, qualifiées à tort d’aides d’État et dont le montant a été récupéré à la suite de la décision de la Commission du 23 décembre 2015, aujourd’hui annulée.
Toutefois, selon le Tribunal, il n’y a pas de ” violation suffisamment caractérisée de cette règle “, car ” l’irrégularité commise par la Commission n’est pas étrangère au comportement normal, prudent et diligent d’une institution chargée de veiller à l’application des règles de concurrence dans un contexte particulièrement complexe “. Le Tribunal ajoute, en ce qui concerne le lien de causalité direct, que “le comportement de la Commission n’est pas la cause directe et déterminante du préjudice prétendument subi, qui consiste en la perte de dépôts et de clients”.
PopBari peut contester la décision devant la Cour
Et maintenant ? La banque peut déposer un recours contre la décision du Tribunal de première instance devant la Cour de justice. Le pourvoi doit être limité aux questions de droit et doit être formé dans un délai de deux mois et dix jours à compter de la notification de la décision. ()
Christian Grolier est un rédacteur sport très passionné. Écrire à propos des sports qu‘il adore et partager ses informations avec les lecteurs lui procure une immense satisfaction. En dehors de son travail, il s‘adonne à de nombreuses activités sportives. Il fait de la randonnée, du vélo et de la natation. Il est également un grand fan de football. Christian a également un grand intérêt pour le tennis et les jeux vidéo sportifs.