Banco Bpm choisit le Crédit Agricole pour ses politiques. Début des négociations exclusives

Economie & Finance

Le Crédit Agricole est prêt à resserrer ses liens financiers et industriels avec Banco Bpm. Le mardi 29 novembre, après avoir examiné les offres reçues, le conseil d’administration de Piazza Meda a décidé d’accorder une période d’exclusivité à la banque verte. L’objectif est de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année sur le secteur non-vie (évalué à environ 300 millions d’euros). D’autre part, le processus d’internalisation du secteur vie, annoncé pendant l’été, se poursuit.

L’offre

Le jeu s’est ouvert au printemps dernier lorsque les politiques de Banco (assisté des conseillers Citi, Lazard et Kpmg) se sont retrouvées dans le collimateur de plusieurs groupes italiens et étrangers. Des offres non contraignantes ont été soumises par le Crédit Agricole (suivi par Jp Morgan), Axa (Equita) et Generali, et une procédure de mise en concurrence proprement dite a été mise en place en mai. Le périmètre de la transaction a également été redéfini au cours de l’été lorsque le Banco a annoncé qu’il souhaitait vendre uniquement les activités d’assurance non-vie et non l’ensemble des activités de bancassurance. Avec le dernier tour d’offres en octobre, la course entre les prétendants s’est réduite à un défi entièrement français entre le Crédit Agricole et Axa.

Les effets sur la gouvernance

Le jeu est lié à la future structure de propriété du Banco. Quelques mois après le renouvellement du conseil d’administration, le Crédit Agricole est désormais le premier actionnaire de l’institution avec 9,2%. Si les relations avec la direction générale de la banque restent positives, les Français pourraient soutenir la liste du conseil d’administration qui confirmera très probablement le PDG Giuseppe Castagna. Pour sceller l’alliance, le conseil pourrait inclure dans la liste des candidats sélectionnés un candidat acceptable pour les Français. ()