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Adieu à Federico Imbert, l’un des banquiers d’affaires italiens les plus connus et les plus expérimentés. Né à Naples le 19 juin 1951 dans une famille aristocratique, après une longue carrière internationale chez JP Morgan, passée à la City de Londres, New York, Genève et Milan, il était devenu en 2010 le numéro un du Credit Suisse pour l’Italie. Cinquante ans de banque d’affaires dans le monde entier. Le grand banquier est décédé dans la nuit du vendredi 2 février à Milan. Les funérailles auront lieu le lundi 5 à Rome.
Protagoniste des plus importantes transactions de l’industrie et de la finance italiennes, d’une cinquantaine d’introductions en bourse ainsi que d’augmentations de capital et de nombreuses fusions-acquisitions, il a été en 1999 l’un des directeurs de l’opération la plus importante jamais réalisée dans le pays : la reprise de Telecom Italia par le groupe dirigé par Roberto Colaninno et Emilio Gnutti.
Imbert a toujours été au centre de la finance italienne, un gestionnaire avec une perspective à long terme capable de démêler les transactions les plus complexes. En tant que banquier d’affaires, il a suivi les privatisations des années 1990, les fusions bancaires, les plus importantes transactions de capital des grandes entreprises italiennes, comme l’histoire troublée de Montepaschi pendant de nombreuses années, en tant que conseiller pour les différents sauvetages. Parmi les dernières opérations majeures, il a assisté Ubi dans la reprise d’Intesa Sanpaolo. En 1997, il a été nommé Cavaliere al merito della Repubblica sur proposition de la présidence du Conseil.
Napolitain, toujours très élégant et doté de grandes relations internationales et institutionnelles, très attaché à sa famille, à ses deux filles et à ses six petits-enfants dont il était fier, considéré par tous comme une personne respectable, le banquier aimait la mer, les voitures de sport de collection, il était un collectionneur passionné de vues napolitaines et d’art ancien, une passion qui le conduisait également à soutenir des musées tels que les Poldi Pezzoli à Milan dont il était membre du conseil d’administration, la galerie d’art de Brera et le musée de Capodimonte à Naples. ()
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