Goldman Sachs ne voit étonnamment plus de récession dans la zone euro, mais la BCE se montrera belliqueuse dans les mois à venir.

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Une croissance faible mais en vue pas de récessionmême pas une technique. Goldman Sachs se ravise et, après les dernières preuves de la fin de 2022, revoit à la hausse ses prévisions pour la zone euro.

Les trois éléments de la croissance de la zone euro en 2023

Dès le début de la nouvelle année, les experts estiment que certains événements de la fin de l’année 2022 auront une influence déterminante sur la croissance, même faible, du produit intérieur brut de la zone euro. augmentera de 0,6 %.au lieu de se contracter de 0,1% comme prévu précédemment. Cette amélioration est due à une meilleure résistance de la croissance à la fin de l’année dernière, à la forte baisse des prix du gaz naturel et à la réouverture plus précoce que prévu de la Chine. “Si l’on considère les États membres, nous prévoyons une croissance plus faible en Allemagne et dans l’UE. Italieles pays les plus dépendants des activités industrielles à forte intensité énergétique”, expliquent les analystes de Goldman Sachs, qui voient, en revanche, une croissance plus soutenue en France et en Espagne, deux pays qui disposent au contraire de sources d’énergie plus diversifiées.

L’inflation dans la zone euro a déjà atteint un sommet. Les salaires augmenteront de 5 % au premier trimestre

Tournant leur regard vers le coût de la vie, les analystes de Goldman Sachs ne s’écartent pas beaucoup de ce que la Banque centrale européenne a indiqué sur la croissance des salaires dans les prochains mois. Le marché du travail demeurant résilient, on s’attend à ce qu’il y ait une augmentation de l’emploi. faible augmentation du taux de chômage dans toute la région pendant les mois d’hiver. “Compte tenu des indicateurs avancés de la croissance des salaires”, expliquent-ils ensuite à Goldman Sachs, “des récents accords syndicaux et des effets de rattrapage de l’inflation globale élevée, nous nous attendons à ce que… accélération de la croissance des salaires à l’échelle de la zone en particulier de 3,6 % à près de 5 % au premier trimestre”.

Quant à l’inflation, Goldman Sachs affirme que l’inflation de la zone euro a a déjà dépassé le pic et que, après la forte baisse des prix de gros de l’énergie, il tombera maintenant à environ 3,25 % (le sommet précédent était de 4 %). La composante de base ralentira également, selon les experts, (à 3,3 % en 2023), malgré la pression qui sera exercée par l’augmentation de la masse salariale.

BCE vers deux augmentations de 50 points de base. Première baisse des taux à la fin de 2024

Avec un PIB plus résilient que prévu et une inflation de base “bloquée”, la banque d’investissement américaine s’attend à ce que la BCE se serre la ceinture de manière significative dans les mois à venir. Pour Goldman Sachs, les augmentations de 50 points de base sont très probables tant en février qu’en mars, avant de ralentir à 25 points de base pour un taux terminal de 3,25 % en mai. “Les perspectives de croissance plus fortes”, concluent-ils, “renforcent notre opinion selon laquelle il est peu probable que la BCE réduise ses taux d’intérêt immédiatement après”. Aucune réduction en vue avant le quatrième trimestre de 2024.” (reproduction restreinte)